Le refus de la paix par les Palestiniens

Pourquoi les Palestiniens refusent-ils une paix négociée ?

Une paix négociée signifierait la fin du conflit, ou tout du moins la promesse de mettre fin au conflit et d’accepter l’existence même d’Israël. Cependant, les leaders palestiniens souhaitent un état afin de pouvoir poursuivre le conflit à partir d’une position plus forte. Ils désirent surtout un état et maintenir la pression sous toutes ses formes pour le « droit du retour » en Israël. Cependant Israël n’acceptera pas cette position dans le cadre de négociations et c’est la raison pour laquelle les Palestiniens veulent un état sans négociations, et sans avoir à faire de compromis.

Dans ce contexte, au moins à trois reprises, les Palestiniens ont refusé un état alors qu’il leur était offert, et plus récemment il y a quelques années.

Voici les détails :

1. En 2008, après de longs pourparlers, le Premier Ministre israélien Ehud Olmert rencontra le président palestinien Mahmoud Abbas et lui présenta un plan de paix global. Le plan d’Olmert comprenait l’annexion des grandes colonies de peuplement israéliennes à Israël avec en échange l’octroi de l’équivalent du territoire israélien aux Palestiniens, ainsi que le partage de la ville de Jérusalem.

De nombreuses colonies dont Ofra, Elon Moreh, Beit El et Kiryat Arba auraient été évacuées, et Hébron aurait été abandonné. Des dizaines de milliers de résidents des implantations auraient été déracinés. Olmert affirme même qu’un accord préliminaire avait été conclu avec M. Abbas concernant les réfugiés et les revendications palestiniennes à un « droit du retour. »

2. Durant l’été de l’année 2000 le Président américain Bill Clinton accueille d’intenses pourparlers de paix à Camp David entre le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et le dirigeant israélien Ehud Barak, qui aboutirent à un plan de paix global connu comme les paramètres de Clinton, semblables plus tard au Plan Olmert, bien que moins vaste.

En dépit des vastes concessions requises à Israël dans ce plan, le Premier Ministre Ehoud Barak accepta la proposition du Président Clinton, tandis qu’Arafat émit un refus, et de retour chez lui, il lança une nouvelle campagne de terrorisme contre les civils israéliens (la deuxième Intifada).

Malgré les actes de violence, le Premier Ministre Ehoud Barak continua à négocier jusqu’à la fin de son mandat, avec finalement la proposition israélienne de Taba, élargissant le cadre de la proposition de Clinton. Barak offrit aux Palestiniens l’ensemble de la bande de Gaza, la plus grande partie de la Cisjordanie, aucun contrôle israélien à la frontière avec la Jordanie ou du côté de la vallée du Jourdain, une petite annexion d’Israël autour des trois blocs de peuplement équilibrés par une zone équivalente du territoire israélien concédée aux Palestiniens.

3. La résolution 181 de l’ONU, la résolution du partage, adoptée en novembre 1947 appela à la création d’un État juif et d’un État arabe sur le territoire qui à ce moment se trouvait sous le contrôle des Britanniques dans le cadre de la Palestine mandataire. Tous les pays Arabes s’opposèrent à la résolution, ils votèrent contre, et promirent de partir en guerre afin d’empêcher la mise en œuvre du plan. Le représentant des Palestiniens, à savoir le Haut Comité arabe s’opposa également au plan et proféra des menaces de guerre, tandis que l’Agence juive, qui représentaient les habitants juifs de la Palestine mandataire, approuva le plan.

Les Arabes et les Palestiniens furent fidèles à leur parole et proclamèrent la guerre contre les Juifs de Palestine, violant la résolution 181 et de la Charte de l’ONU. À la grande surprise du côté arabe, les Juifs ont survécu aux assauts initiaux et ont finalement gagné la guerre.

L’élément fondamental reste le fait que si les Arabes et les Palestiniens avaient accepté la résolution sur la partition et n’avaient pas violé la Charte de l’ONU en s’attaquant à Israël, un état palestinien vieux de 65 ans existerait aujourd’hui aux côtés d’Israël, et il n’y aurait aucun réfugié palestinien.

Tout comme aujourd’hui, il semble que, même en 1948, la partie arabe fut plus préoccupée à s’opposer et à attaquer l’état juif plutôt qu’à se consacrer à la création d’un état palestinien.

Outre les opportunités mentionnées ci-dessus d’établir un état, il y eut d’autres possibilités notables qui furent également manquées :

– Les Accords de Camp David de 1978 entre Israël et l’Égypte, qui accorda l’autonomie aux Palestiniens dans les territoires de Cisjordanie et de Gaza. Le Président égyptien Anouar Sadate supplia l’OLP et Yasser Arafat d’accepter ce qu’il avait négocié avec Israël, et de s’engager dans des pourparlers avec Israël.

– Le Président des Etats-Unis, Jimmy Carter, appela également les Palestiniens modérés à s’avancer et se joindre à la conférence du Caire. Malheureusement Arafat refusa et fit tout ce qu’il pouvait pour ébranler le Président égyptien Sadate et les Accords de Camp David, allant même jusqu’à utiliser des hommes armés de l’OLP pour tuer des Palestiniens de Cisjordanie soutenant l’approche de Sadate.

Il est vrai que le peuple palestinien a de quoi être frustré, toutefois l’objet de leur frustration ne doit pas être Israël, mais leurs propres dirigeants, qui ont rejeté occasion après occasion la possibilité d’établir un Etat palestinien qu’ils prétendent désirer par dessus tout.